Soeur Espéranza (Vénézuéla)


Qui suis-je ?


Mon nom est Sr Espéranza (HiguérotéVénézuéla). J’ai grandi dans mon village natal proche de la mer. À mes 15 ans, je suis partie à Caracas pour étudier sous la responsabilité des sœurs du Bon Pasteur. Ensuite, j’ai commencé mes études de droit. Là, j’ai connu l’organisation Amnesty International. J’ai travaillé avec eux dans plusieurs pays d’Amérique centrale tout en continuant mes études. À l’époque, j’étais fascinée par les droits de l’homme. J'ai rencontré beaucoup de victimes de terrorisme. Je les défendais en tant que représentante d’Amnesty International. L’organisation me respectait beaucoup et je pouvais évoluer et travailler librement.


Comment ai-je connu le Seigneur ?


C’est à cette époque que j’ai reçu l’appel du Seigneur. Quand j’ai vu l’angoisse humaine dans ces pays terrorisés par la guerre j’ai senti le désir de me consacrer à Lui - qui seul peut sauver les âmes. J’ai compris que je pouvais travailler encore 1000 ans pour Amnesty International, mais qu'à la fin le Seigneur sauve et non pas moi.


Je me suis alors joint à une congrégation missionnaire française à Nicaragua que j’aimais beaucoup. Ils m’ont envoyé en Tanzanie où j’ai travaillé avec les jeunes. Ensuite, ils m'ont envoyé au Pio Latino, le collège pontifical des séminaristes d’Amérique latine à Rome. J’y ai étudié la théologie. L'atmosphère y était très mondaine ; je n'y étais pas habitué, car je suis née dans un pays pauvre. Notre foi était simple. Là, tout était compliqué et on remettait tous les dogmes en question. J’ai tout de même terminé mes trois années d'études après quoi j’ai été envoyé pour servir les Indiens en Ecuador. 

C’est là que j’ai ressenti un appel pour me consacrer davantage à Lui dans la solitude et le silence.
 J’ai partagé ce désir à mon Père spirituel. Je voulais me retirer au Carmel, mais il m’a conseillé de me faire trappistine. Je suis donc partie à la Trappe en Ecuador. Là, mon désir contemplatif n’était pas comblé – je désirais davantage de solitude. De nouveau, on me faisait étudier la théologie – ce n’était pas ce que je recherchais. J’y suis quand même restée pendant 16 années. 


Comment ai-je connu le monastère ?


Mon Père spirituel m’a alors envoyé au Liban pour consulter un prêtre colombien maronite qui voulait bien m’aider à trouver ma vocation. Arrivée, j’ai visité plusieurs monastères maronites et de fil en aiguille, je suis arrivée au monastère carmélite de Harissa à Beyrouth. Là, Mère Thérèse de Jésus m’a accueilli. Mais j’ai tout de suite compris qu’une vie cloîtrée si stricte n’était pas pour moi. Mère Thérèse était très bonne avec moi, elle m’a mise en contact avec Mère Agnès. Je l’ai parlé au parloir. J’ai obéi à la voix de Mère Thérèse et j’ai suivi Mère Agnès au monastère de Mar Yakub en Syrie. Au début, je voulais quitter aussitôt, car il y avait beaucoup de bruit, mais Mère Thérèse m’a dit de patienter. Au bout de trois années de postulat, dans la vie simple de tous les jours, j’ai trouvé la paix. C’est surtout Mère Claire-Marie qui m’a guidé dans le travail de tous les jours et qui a écouté mes problèmes. Aujourd'hui, je vois que le Seigneur m'a guéri de beaucoup de choses. Que son Nom soit loué pour les siècles des siècles, Amen.

Sr Espéranza à droite (Soeur Myri à gauche)
Sr Espéranza à droite (Soeur Myri à gauche)