Comment rentrer dans le combat spirituel


Mère Agnès Mariam de la Croix

 

Le Combat Spirituel

 

L’homme en exode doit passer par le combat spirituel pour arriver à la Terre Promise. La Terre Promise est notre cœur. L’homme n’est véritablement homme que s’il rentre en lui-même. Voici un exemple : des gens étaient assis autour d’une table à manger et à boire. Parmi les convives il y avait un personnage très important. Un des invités était tellement pris par ce qu’il mangeait qu’il n’a pas fait attention. Pour lui c’est comme-ci cette personnalité n’était pas là. Ça veut dire que quand on a conscience d’une chose, qu’on est attentif à elle, on la vit. Ce qui se passe en Chine, pouvons-nous le vivre ? Non. Nous vivons ici et maintenant. Imaginez-vous alors que dans l’ici et maintenant, ce petit morceau auquel on a accès, sur ce petit lopin de terre où on se trouve, on est encore distraits. Il y a donc une pauvreté d’attention, d’intérêt, de présence. Le combat spirituel se situe là : suis-je ici et maintenant ou non ?

 

Je suis où je suis attentif. Si je suis ici et que ma  pensée se penche vers les jeux olympiques, ou vers Star Academy, je suis à Star Academy. Le démon sait vers où se penche notre cœur. Il peut détecter tout ce qui est sensible en nous.

 

L’âme est comme une place publique. Là apparaissent les vibrations du cœur, ce que l’épouse du cantique appelle « le troupeau » des intérêts de l’âme (cf. Ct1, 6) . Les vibrations du cœur sont donc le troupeau que nous sommes en train de paître : les choses intéressantes et moins intéressantes qui nous occupent. Ça peut aller des choses les plus grandioses aux plus médiocres. L’autre jour la petite lampe au chevet de mon lit s’est cassée. A l’instant, pour moi, c’était comme la fin du monde, « Comment vais-je rester sans lampe, que faire si je dois me lever la nuit » ? Le Malin voit ce qui attire l’intérêt de l’âme. C’est comme le marché : là où il y a pouvoir d’achat, les commerçants proposent des produits demandés. Imaginez-vous un commerçant qui vend des produits dont personne ne veut. Il fera faillite. Le démon est un « commerçant » très intelligent. Il ne va proposer à l’âme quelque chose qui ne lui dit rien. C ’est un peu le contraire de notre Seigneur qui dit : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive » (Mt 16,24). Le démon dira : « Si tu viens à moi, je te donnerai tout ce que tu veux. Tous ces royaumes sont à moi... Seulement adore-moi » (cf. Lc 4, 6-7) . Le démon ne me proposera jamais quelque chose qui ne m’intéresse pas.

 

D’où la grande vigilance : ne veillons pas sur ce qui nous intéresse pas, les choses qui n’ont aucun sens pour nous, mais plutôt sur les choses qui nous intéressent. On dirait que chacun de nos pôles d’intérêt tient à un fil ; le démon les tient comme des ballons et il y a accès. Je ne dis pas ça pour qu’on ait peur mais pour découvrir où travaille le Malin. Dès qu’il est découvert, il disparaît. Il s’agit d’une transformation du jugement, du discernement (cf. Rm 12, 2).

 

Pour affronter le combat spirituel il faut être sur la "terre des vivants"[1] 

 

Malheureusement, il y a des spiritualités qui sont fausses. Elles font abstraction de la réalité, elles sont faites en quelque sorte pour nous faire vivre une réalité alternative. Le premier discernement des esprits est: suis-je sur la terre des vivants [c.à.d. la réalité] ou suis-je dans l’ illusion?

 

Premier discernement : Je suis sur la terre des vivants quand ça fait mal. Quand on anesthésie une personne elle perd connaissance et ne ressent plus rien. Quand elle se réveille et revient à elle-même elle dit « Aïe !! ». Quand ça fait mal je suis dans l’ici et maintenant, sur la terre des vivants.

 

Deuxième discernement : je suis sur la terre des vivants quand l’autre n’est pas ce que je veux : il ne me comprend pas, il agit d’une manière que je trouve routinière, il a des idées un peu cinglées, son comportement est étrange. J’aimerais être avec le monde entier, sauf avec lui : je suis sur la terre des vivants.

 

Troisième discernement : je suis sur la terre des vivants quand je me déteste. J’ai beau faire, je tombe toujours dans le même défaut. Peu importe que je fasse, j’ai l’impression d’être insipide. J’aimerais changer mais je n’y arrive pas. Même les autres ne m’acceptent pas. Dans n’importe quelle réalité, si c’est vraiment la réalité, il y aura des gens qui ne m’acceptent pas tel que je suis, ou je sentirai que je ne suis pas accepté tel que je voudrais l’être. C’est la réalité. je suis sur la terre des vivants.

 

Quatrième discernement : le bon Dieu ne m’écoute jamais. Je lui demande : « Seigneur, arrange-moi cette chose », pas de réponse. « Si seulement Tu me donnerais un signe », rien du tout … Je suis dans les ténèbres : je suis sur la terre des vivants.  

 

Cinquième discernement: est-ce que j'aime la terre des vivants sur laquelle je vis ? L’aimer veut dire que je ne veux pas la fuir. Le Seigneur, parmi tous les possibles supplices a choisi d’être cloué sur une croix. Il ne pouvait pas s’en détacher. Celui qui veut vivre sur la terre des vivants avance sans retourner en arrière  [2]. Pourquoi ? Voilà une chose très subtile : parce qu’on peut se comporter avec le passé comme une illusion – une porte vers la fuite –  même si c’est le passé de la terre des vivants. C’est pourquoi il faut avancer sans retourner en arrière, tel le char des quatre vivants dans la vision d’Ezéchiel : « En cheminant, ils allaient de leurs quatre côtés, et elles ne se tournaient point dans leur marche » (Ez. 1,17). Le temps ne revient jamais en arrière. Egalement la personne humaine – son développement n’est jamais cyclique, il est toujours en progression vers l’avant.

 

Suis-je sur la terre des vivants ? Est-ce que j'aime la terre des vivants ? La terre des vivants c'est notre réalité,  notre croix. On ne peut la porter que si on veut suivre Jésus. Il n’y a aucune spiritualité, aucune révélation [autre que la christianisme] qui nous permet de comprendre d’une manière prophétique le sens de la terre des vivants.

 

La confusion est le char du diable

 

Le démon adore semer des malentendus quand il s’agit de chercher un sens à sa vie. Un jour on se dit: « Voilà, c’est la volonté du bon Dieu, il y a des signes qui le prouvent». Et voilà que le démon vient  pour semer de la confusion : soudain je ne sais plus si c’est la volonté du bon Dieu, si c’est la mienne, celle de la Supérieure. Et là, on ne sait plus ni avancer, ni revenir en arrière : on est dans la confusion.

 

St Isaac de Ninive dit: "la confusion est le char du diable", un char qui va dans tous les sens. Il n’a aucun sens, il enlève le sens au sens. « Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. (Gn. 3, 4-5). » Le malin ici a semé un malentendu, un doute. Voici le grand discernement : attention quand quelque chose, aussi grand soit-il, vient bouleverser le sens de notre vie.

  

Mais parfois c’est le Seigneur qui bouleverse notre vie. Comment discerner entre les deux  ? Il y a une différence entre changer de sens et perdre le sens. Le voici: quand c’est le Seigneur, Il me fait trouver la croix et le sens de ma vie devient conforme à la direction de l’Évangile. Le démon me fait perdre le sens. Quand je trouve le sens il y la paix – cette paix, cette stabilité, est la confirmation du Saint Esprit. C’est la lumière. On trouve un sens aux choses les plus pires qu’on n’aurait jamais acceptées, elles deviennent maintenant source de grâce. Quel miracle !

 

Le passage du malin va dans le sens contraire. Même s’il vient avec un semblant de sens – et il offrira toujours ce semblant de sens, des explications etc. –  l’âme sent qu’elle est dans le trouble. Le trouble est le signe du passage du démon. Ne jamais s’arrêter pour regarder une pensée qui nous vient dans le trouble. Il faut avoir la sagesse de laisser passer la tempête: « Va, mon peuple, entre dans ta chambre, ferme la porte derrière toi; cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée » (Is. 26:20). Ne jamais prendre de décision dans cet état. Il faut agir comme si de rien était parce que le Malin, s’il n’arrive pas à nous faire changer d’avis, essayera au moins nous faire changer de comportement. Il veut marquer un point. C’est comme Judas : quand il a changé de comportement, le Malin l’a accusé - il a marqué un point. Le Malin cherche à nous faire tomber pour nous accuser - c’est terrible.

 

Au commencement, n’étant pas exercé dans la vie spirituelle, on est pris par la tempête. Vient une pensée, une réalité, un idéal, un désir – et soudain le Malin profite de ces pôles d’intérêt pour s’immiscer. Il faut avoir au moins la sagesse de ne rien faire conformément à cette pensée. Il faut être très ferme là-dessus. « On est en train de mieux traiter une telle. Pourquoi? Moi, je suis plus âgée qu’elle. Ensuite, moi, je suis malade. En plus elle ne fiche rien, moi j’ai donné, j’ai fait beaucoup de sacrifices, ... ». Là on se fatigue, on pleure, on ne dort pas ... cela se comprend. On agit « à chaud ». Ensuite elle ira pleurnicher devant la Supérieure : « Vous lui donnez plus que moi ... Oui, c’est une tentation mais vous lui donnez plus que moi, je ne peux pas supporter». D’un côté je reconnais que je suis en tentation, mais de l’autre je cherche à faire en sorte que ce que la tentation me dit soit exécuté. C’est terrible ! Dans le combat spirituel il faut être prêt à résister jusqu’au sang (cf. Hé 12, 4). « Non, moi, il faut qu’on fasse ce que je sens. Le temps passe et on ne fait pas ce que je veux».  Là on devient des suppôts de Satan. Il nous prend comme bouclier, il se cache derrière nous pour réaliser les pensées qu’il sème en nous. Interdiction formelle donc que quelqu’un se comporte à chaud à partir de sa tentation.

 

Si j’ai donc des pensées, une pression, une tension, que je suis fatiguée et n’arrive pas à dormir... Je dois tenir bon en demandant de la rigueur : « S’il vous plait, soyez rigoureux(se) avec moi». Imaginez-vous que le directeur spirituel va aider en moi le vieil homme à se développer : le caprice, la jalousie, le manque de confiance, le manque de foi ! On n’a même pas commencé le combat ! Quand on entre dans le combat spirituel il faut tenir. Il faut savoir qu’il y a souffrance. Notre Père St Jean de la Croix dit : « si à peine le bon Dieu te touche et que tu cries, comment va-t-il continuer avec toi » ! Donc, la tentation se détecte au fait qu’elle vient avec le trouble.

 

Il y a une tentation qui est pire. C’est lorsque je suis convaincue de ce que le démon me dit, que je deviens son porte-parole. Par exemple: « Mais tu devrais être la première à être consultée dans ce monastère ». Je m’en vais à la Supérieure et je lui dis : « Pourquoi on ne me consulte pas ? Si vous ne me consultez pas, je quitte ». Et je suis convaincue, il n’y a pas de trouble, mais j’ai une dureté et un aveuglement que même si la Supérieure me dit : « Ma fille, nous sommes appelées à l’humilité, je vous conseille de vous mettre à la dernière place », je lui dis : « Non, vous ne m’aimez pas, je suis fatiguée qu’on me mette toujours de côté. Ou vous m’accordez ce que je demande ou  je quitte. » Ici, le combat est terminé. Là-bas je prenais la fuite ; ici je me suis rangée dans les rangs de l’ennemi. J’ai réclamé avec conviction ce que le démon voudrait que je réclame. Je parle d’exemples très grossiers d’un combat perdu à l’avance. J’espère que le moine ne tombe pas si bas.

 

Les subtilités

 

Parfois le Malin sème la confusion sans but défini. Dans notre comportement on peut faire une chose de diverses manières : on peut s’asseoir par terre, sur le tabouret ou à genoux. Quel serait la bonne position ? Là on n’arrive pas à trouver une solution; que veut le  bon Dieu ? Parfois le démon nous pose une colle : il nous crée un problème là où il n’y en a pas. Il veut nous astreindre à quelque chose que personne nous a demandé. C’est ainsi par exemple que le Malin met une conviction dans la personne que si elle ne jeûne pas de telle manière son jeûne n’aura pas d’effet. Elle s’en va le dire au responsable qui lui dit : « Je ne vous permets pas ». Et là on tombe dans le grand problème : « Je ne serai jamais sauvé ». Le bon Dieu n’a pas besoin de nos sacrifices mais de notre obéissance. Le démon cherche à détruire l’obéissance. C’est comme le billard : il frappe à droite pour que la boule aille vers la gauche. Il nous fait considérer une chose sous une grande lumière -  une chose qui est bonne - mais son but n’est pas là. Son but est de casser à travers cela quelque chose de meilleur : l’obéissance, l’esprit de foi, la communion fraternelle.

 

Quand j’étais au Carmel nous avions une heure de récréation à midi et le soir. Souvent il y avait des travaux communautaires durant ce temps. Des fois la prieure disait :  « On va rester plus longtemps pour terminer le travail». Il y avait des moniales qui rentraient dans un véritable dilemme et qui n’acceptaient pas cette entorse à la loi, elles prenaient une position et ne parlaient plus avec la communauté. Aujourd’hui on avait les Grandes Complies à 18h. J'ai changé l’heure à 18h30. Est-ce qu’on va critiquer ? « Qu’est-ce que c’est ça, on change d’avis toutes les demi-heures ? On n’arrête pas de changer le programme ! » Le démon n’est pas intéressé au programme. Ce qu'il recherche, c'est qu’il n'y ait pas de communion fraternelle, d’esprit de foi.  

 

Les fruits

 

Quand on étudie l’histoire de l’Eglise, qu’est-ce qui a pu provoquer de telles divisions, de tels malheurs, même dans les familles religieuses ? Chacun avait un zèle mal orienté – il y avait un manque de sagesse et de discernement. L’humilité est de se remettre en question, la plus grande bêtise spirituelle est de remettre en question les autres : « Si je suis comme ça, c’est parce qu’un tel, une telle, à cause de telle demande, telle atmosphère, tel endroit, tel programme, ... ». « Seigneur, donne-moi de voir mes propres péchés ! » Sinon, nous devenons le jouet du Malin. Le meilleur serait de former des moines et des moniales dont l’ermitage est le cœur et que rien au monde ne puisse les faire sortir de là. Il est très important que de temps en temps il y ait un jeûne de toutes choses : de son ermitage, de son atmosphère, de tout, de sorte que là où le moine est jeté, il soit fidèle. Nous devons pas nous habituer que quelque chose nous fasse devenir quoi que ce soit, que quelque chose nous fasse devenir quelqu’un. C’est une illusion !

 

On nous dira : « A quoi sert la vie monastique ? » Elle sert à aider, à préparer le terrain. Si elle devient une fin, nous sommes perdus. Elle est un moyen : le monastère,  le programme, les coutumes, l’église . Tout est un moyen. La fin est notre union à Dieu, la réalisation de nous-mêmes en Lui.

 

La vraie formation, c’est celle qui aide le moine à devenir homme libre : « Là où est l’Esprit de Dieu, là est la liberté » (2 Co 3,17). Ne pas agir par obligation ou sans comprendre mais agir par volonté, et cela dans n’importe quelle circonstance. Voici le serviteur fidèle. Le serviteur infidèle agit quand le maître est là, dès qu’il a le dos tourné il va dans tous les sens.

 

Conclusion

 

On a situé en gros les éléments du combat spirituel. Il faut se situer sur la terre du combat, la terre des vivants. Il y a des spiritualités non-chrétiennes qui nous font évader de la terre du combat. Si on est pas sur la terre des vivants il n’y a pas de combat, c’est très simple.

 

Ensuite on a donné des éléments de discernement pour savoir si on est sur la terre des vivants et si oui ou non on aime la terre des vivants. Aussi on a vue comment détecter le passage du démon. On a également vu qu’on ne peut porter sa croix sauf si on veut suivre Jésus. Finalement on a donné quelques exemples d’états pour détecter le passage d’un mauvais esprit.

 

Questions 

 

Q. Comment le démon tente-t-il le moine ?

 

R. La tentation du moine n’est pas une tentation médiocre. Il ne vient pas pour lui convaincre de faire un péché dans la chair : « Vous savez, mon cher moine, il faut que vous ayez une copine. » C’est très flagrant, très grossier. Peut-être qu’il le fera parce que nous sommes déjà très décadents. La tentation du moine vient d’une pensée très noble. Il se cache sous la séduction de quelques chose de grand, de noble, de vrai, de saint. C’est ainsi qu’il a tenté Eve. Il l’a fait soupirer vers la beauté, la vérité et le bien. Elle a été séduite par le bien, la beauté et la connaissance : Elle vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea » (Gn 3,6). Mais c’était un faux bien, une fausse vérité, une fausse beauté.

 

Q. Pourquoi un faux bien ?

 

R. Je vous l’ai expliqué avec l’exemple du programme qui détruit la communauté. Le Malin cherche à couper la référence avec Dieu ; il crée un lien direct avec la catégorie fondamentale [la vérité, l’amour, l’honneur… ] sans passer par le Créateur. Le Malin peut m’infuser : « Tu n’as pas besoin de la Révélation, que Dieu te dise ce qu’il veut ou ce qu’il ne veut pas de toi. Tu as quelque chose de bien meilleur, tu as la révélation. Laisse-toi fasciner par cette vérité». Il me coupe du bon Dieu, sa vérité [du démon] devient le miroir d’une catégorie fondamentale. Du fait qu’il me coupe de Dieu ça devient, au contraire, une aliénation, une perversion. Le Malin est maître dans ce jeu. Il prend la réalité, la beauté, la vérité, l’amour, le bon Dieu, l’Eglise et en fait un démon, il l’utilise pour nous perdre. On le voit : les sectes pullulent, chacun au nom de la vérité... La tentation du moine est la tentation de quelqu’un qui réfléchit, qui rentre dans la solitude, qui est prêt à se taire, à faire des mortifications, qui sait se diriger, s’orienter, qui est éduqué. C’est la tentation de la personne éclairée. 

 


[1] « Je marcherai devant le Seigneur, sur la terre des vivants » (Ps 116,9).

[2] « Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu » (Lc 9,62).